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Intime

Intime : Ordures et Tension. Une analyse de genre à partir de la création au cours de la période franquiste des années 50

Les années 50 de la période franquiste espagnole ont été marquées par un fort contrôle des femmes, un type de masculinité dominé par un conventionnalisme rigide, le pouvoir de l’église catholique et même une esthétique soumise à un cadre strict. Dans cette perspective, « Intime : Ordures et Tension » explore, au moyen d’une vidéocréation-performance, l’impact de la violence exercée sur les femmes et sa répercussion sur leur santé mentale et les limites imposées à leurs vies. La pièce cherche à narrer l’état de terreur au moment où la peur dépasse les contrôles du cerveau et où il n’est plus possible de penser de façon rationnelle. Conséquence de cet état, le « Moi » évite de penser à la réalité, tant externe que psychique. Les personnages que « Intime : Ordures et Tension » dépeint s’articulent de façon symbolique à partir de cette appréciation : leurs vies et leurs actes seraient le reflet de cet état de terreur sociale.

Des fragments de peinture animée et diverses performances créées par l’artiste Toxic Lesbian ont été générés pour produire l’œuvre, ainsi que des extraits du film « Calle Mayor » (Juan Antonio Bardem, 1956) et une interprétation de l’œuvre « La mujer perro » (Paula Rego, 1994).

Intime féroce : une vidéocréation-performance qui démythifie le lien mère-fille

« Intime féroce » est une vidéocréation-performance qui recréée l’atmosphère symbolique, oppressive et cruelle des évènements réels dont cette pièce s’inspire. L’œuvre est basée sur plusieurs productions littéraires et cinématographiques qui relatent les circonstances de l’assassinat brutal et cruel de l’activiste féministe espagnole Hildegart Rodríguez dans les années 30 par sa mère Aurora.

Cette pièce assure la continuité aux pièces élaborées en 2017 et 2018. Comme celles-ci, cette proposition approfondit les relations entre femmes, leurs émotions et leurs témoignages. Cependant, cette production actuelle, « Intime féroce » démythifie le lien mère-fille pour plonger dans la dynamique qui déboucherait sur la scène intense et implacable de l’assassinat de Hildegart Rodríguez par sa mère Aurora Rodríguez. L’œuvre recherche les causes symboliques de cette violence, en la connectant à d’autres formes d’expression de l’agressivité patriarcale.

Les faits réels que « Intime féroce » reproduit ont bouleversé l’opinion publique à l’époque de la République espagnole. La société est restée incrédule face à la nouvelle de l’assassinat de la jeune écrivaine, très populaire, et à qui on augurait une brillante carrière politique. La psychiatrisation finale de sa mère, Aurora Rodríguez, à l’hôpital psychiatrique de Carabanchel, après un procès controversé en 1934, introduit l’approche de la santé mentale dans ce projet, encourageant le débat dans une perspective de genre sur les conditions d’internement psychiatrique des femmes.

Intime: Un conte lesbian sur l’intimité

ntime, est un court métrage d’animation de l’artiste visuel Elena Tóxica basé sur des personnages réels, Dita et Patricia et sur leur relation. Le script de la pièce est composé par des fragments de conversations de leur propre vie privée ; la description de leur échange d’amour. La pièce est montée dans un environnement de fiction á partir de leur conversation volée par un voyeur mystérieux dans la nature, qui capture ces séquences. Intime : session Dita et Patricia, passe ainsi entre le réel et l’imaginaire, le paysage autour est décrit à travers de  la technique de peinture animée, entourent les protagonistes dans une magnifique forêt comme une métaphore de la vie sociale.

Pour les crédits une action urbaine a eu lieu dans le quartier madrilène de Lavapiés, enclave symbolique pour la communauté lesbienne dans la ville. La musique qui les accompagne est l’œuvre du chanteur queer transféministe, Viruta.

Dossier Intime

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Avec le soutien de la Mairie de Madrid, Madrid World Pride 2017.